25 février
2017
dans la ferveur
de l'estadio nacional
Samedi 25 février 2017, Santiago. La Universidad de Chile n’a pu faire mieux qu’un 0-0 sur sa pelouse de l’Estadio Nacional face à Everton, malgré la ferveur des supporters qui n’ont cessé de donner de la voix durant 90 minutes. Ambiance football version sud-américaine.
Le saviez-vous ?
La Universidad de Chile, fondée en 1927, est le second club le plus titré en première division chilienne avec 17 championnats. En 2011, la « U » obtient son premier trophée international en remportant la Copa Sudamericana.
L’Estadio Nacional, un stade chargé d’histoire
D’une capacité actuelle de 48 745 places, l’Estadio Nacional Julio Martínez Prádanos est la principale enceinte sportive du Chili, situé dans la commune de Ñuñoa à Santiago. Il a été inauguré en 1938 par le président de la République Arturo Alessandri Palma. En 1962, il a accueilli la finale du Mondial qui a vu le Brésil l’emporter face à la Tchécoslovaquie (3-1).
" Un peuple sans mémoire est un peuple sans futur "
L’Estadio Nacional a une importante valeur politique. Le stade a été utilisé comme camp de concentration entre septembre et novembre 1973, par la dictature d’Augusto Pinochet, suite au coup d’Etat du 11 septembre 1973. Environ 40 000 prisonniers ont été enfermés dans le stade, torturés et un grand nombre d’entre-eux ont été tués. Aujourd’hui, un mémorial, dans les gradins, rappelle la triste histoire des lieux. Pour ne jamais oublier. Avec comme inscription : « Un peuple sans mémoire est un peuple sans futur ».

Le mémorial se situe derrière l'un des deux buts du stade

L'Estadio Nacional est le siège de la Fédération chilienne de football
Un match fantôme
C’est grâce au football que l’Estadio Nacional a cessé d’être un camp de prisonniers. C’était deux mois après le coup d’Etat, alors que le Chili devait affronter l’URSS en barrages du Mondial 1974. Afin que puisse se disputer la rencontre, les militaires ont évacué le stade et transporté les détenus vers d’autres camps. Pour rien finalement, car le match n’aura jamais lieu. Les Soviétiques ayant boycotté l’opposition. L’équipe nationale du Chili disputera malgré tout un match fantôme, sans adversaire. Le capitaine de la sélection, Chamaco Valdés, entrera seul dans le but, situé devant les gradins de la mémoire. En 2016, l’Estadio Nacional a été déclaré Monument Historique National.
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