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17 avril 2017

Enivrante buenos aires

Escale à Buenos Aires, ville aux trois millions d’habitants pleine de contrastes. Buenos Aires l’enivrante, berceau du tango, la bouillonnante les soirs de match de fútbol à la Bombonera, la cosmopolite, qui a vu se succéder des générations d’immigrants venus d’Europe. Balade.

Escale à Buenos Aires, ville aux trois millions d’habitants pleine de contrastes, où la pauvreté sévit dans les maisons de tôle des villas miserias en banlieues, tandis que les quartiers de Recoleta, Palermo ou bien Belgrano font belle figure. Buenos Aires l’enivrante, berceau du tango, Buenos Aires la bouillonnante les soirs de match de fútbol à la Bombonera (voir la vidéo : La Bombonera, un volcan en éruption), Buenos Aires la cosmopolite, qui a vu se succéder des générations d’immigrants venus d’Europe, d’Espagne et d’Italie principalement. Ainsi, la capitale argentine est considérée comme la plus européenne des ville d’Amérique du Sud (elle est surnommée le « Paris de l’Amérique latine »). Son architecture du centre évoque Madrid ou bien la capitale française. 

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Le Centro justement, c’est le coeur de la ville avec sa Plaza de Mayo (place de Mai) qui abrite la Casa Rosada, le palais présidentiel. Des visites guidées (gratuites) sont organisées et dévoilent la salle du conseil, le bureau du président ou encore le salon d’Eva Perón. Devant la « Maison rose », vous pouvez assister à la relève de la garde, toutes les deux heures, et voir les granaderos a caballo (grenadiers à cheval) en uniforme. 

La chasse

aux nazis

De nombreux dignitaires nazis ont fui en Amérique latine à la fin de la guerre 39-45, et principalement en Argentine. Si certains n’ont jamais été retrouvés, d’autres ont fini par se faire prendre… C’est le cas d’Adolf Eichmann, responsable de la mort de millions de juifs. Réfugié en Argentine sous une fausse identité, il a été arrêté le 11 mai 1960 par le Mossad, les services secrets israéliens. Capturé devant son domicile de Buenos Aires, l’homme avait été repéré grâce à son fils qui vantait ses actes dans les camps de concentration, auprès de sa petite amie qui était… juive.

La Plaza de Mayo (place de Mai), le coeur de la ville, siège du Gouvernement. Sur cette place s'est formé le premier gouvernement argentin indépendant, le 25 mai 1810... d'où son nom

La Casa Rosada, le palais présidentiel, domine la Plaza de Mayo

La protectrice

des marins

Pedro Mendoza, conquistador espagnol à la recherche d’or, fonde une colonie en 1536 sur le Río de la Plata, qu’il baptise : « Nuestra Señora Santa Maria del Buen Ayre » (Notre-Dame du Bon Vent), en référence au sanctuaire Nostra Signora di Bonaria situé à Cagliari en Sardaigne (Italie). Mendoza a ainsi fait référence à la Vierge de Cagliari, protectrice des navigateurs. Les vents cléments lui ayant permis d’arriver en bateau jusqu’au Río de la Plata. Le nom de la ville à progressivement évolué pour devenir Buenos Aires.

Au centre de l’avenida 9 de Julio (son nom se rapporte à la date de proclamation d’indépendance, le 9 juillet 1816),  un grand obélisque a été érigé en 1936 pour commémorer les 400 ans de la ville

Sur la Plaza de Mayo, la statue équestre du général Manuel Belgrano fait face à la Casa Rosada. Belgrano fut l'un des principaux leaders de la guerre d'indépendance et le créateur du drapeau argentin. A droite, le portrait du couple présidentiel Juan et Eva Perón accroché à l'intérieur de la Casa Rosada

Façade de la Catedral Metropolitana (à gauche), qui abrite les restes de San Martín, héros des indépendances sud-américaines

Non loin de là, l’imposante Catedral Metropolitana. Achevée en 1812, la basilique, de style latin, est l’oeuvre de l’architecte français Prosper Catelin. A première vue, l’édifice ne ressemble en rien à une église, mais plutôt à… notre Palais Bourbon bien français, siège de l’Assemblé nationale à Paris. A l’intérieur, à gauche du choeur, on y trouve le Santo Cristo del Gran Amor, avec sa robe violette, célèbre saint des footballeurs. Mais ce qui retient particulièrement l’attention, c’est le mausolée du général José San Martín, père de la nation et libérateur de l’Argentine, pour qui brille une flamme éternelle. Le mausolée est veillé de façon permanente par deux soldats du corps prestigieux des Grenadiers à Cheval.

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Un peu plus loin, dans la calle Florida, une longue rue piétonne, la plus commerciale de la ville, il n’est pas rare de tomber sur des spectacles de tango. En ces lieux, l’animation y est permanente. En longeant l’avenida de Mayo, arrêtez-vous boire un café dans le célèbre Café Tortoni. Les gens y font la queue pour y entrer. Les lieux datent de 1858 et ont été fondés par un immigrant français. De grandes figures politiques, populaires (le coureur automobile argentin Juan Manuel Fangio) et internationales (Albert Einstein, le roi Juan Carlos Ier d'Espagne) sont passées par là.

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Le Café Tortoni, fondé en 1858, est le plus vieux café d'Argentine. Un lieu chargé d'histoires par les personnes qui l'on fréquenté : des intellectuels, des politiciens, des artistes

En parcourant l'avenida de Mayo, vous tombez sur le Congreso nacional, avec son style Second Empire et son dôme en bronze. Edifié en 1906, il est à la fois le siège du Sénat et de la Chambre des députés. Dans le nord de la ville, baladez-vous dans le très chic quartier de Recoleta, avec ses boutiques de luxe et son grand mall commercial. Et faites un tour au cimetière, sorte de Père Lachaise argentin, où sont enterrées les personnalités du pays, hommes politiques, hommes de guerre, familles de la haute bourgeoisie. C’est aussi la dernière demeure de l’actrice et femme politique Eva Perón (voir vidéo : Eva Perón et les âmes de Recoleta), tombe la plus visitée.

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Dans la capitale argentine, chaque quartier recèle un caractère bien marqué. Les quartiers résidentiels de Palermo et Belgrano, au nord, tranchent avec les barrios bohèmes de San Telmo et de La Boca , au sud, où est né le tango. Spectacles de rue, brocantes et marchés seront au programme de ces lieux, les plus touristiques de la capitale (voir la vidéo : La Boca, au rythme du tango).

Le Congreso (à gauche) a été érigé en 1906 sur les plans de l’architecte italien qui a également conçu le Teatro Colón. La statue de Pedro Mendoza, conquistador espagnol et fondateur de Buenos Aires, trône à l'entrée du parc Lezama, dans le quartier populaire de San Telmo (au centre). À droite, le stade de la Bombonera, antre du club de football de Boca Juniors, dans le quartier de La Boca, au sud-est de la ville

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