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14 avril 2017

la boca,

au rythme du tango

Bienvenue aux origines de la capitale argentine, quartier bohème, artistique et littéraire, qui vit la naissance du tango. En effet, La Boca occupe l’emplacement même de la première ville de Buenos Aires. Balade dans ces lieux très colorés et chargés d'histoires.

Le savez-vous ?

Du fait des inondations fréquentes et des incendies qui endommageaient les « conventillos », ces maisons de bois et tôle du quartier de La Boca, un groupe de voisins créa en 1884 le premier corps de Bomberos Voluntarios (pompiers volontaires) d’Argentine.

Bienvenue aux origines de la capitale argentine, quartier bohème, artistique et littéraire, qui vit la naissance du tango. En effet, La Boca occupe l’emplacement même de la première ville de Buenos Aires. Le quartier s’est développé à la fin du 19e siècle, le long du port, à l’embouchure (boca en espagnol) du fleuve Riachuelo. En raison de la proximité du fleuve, souvent en crues, les habitants vivaient dans des logements précaires, des petites maisons basses, faites de bois et tôles ondulées, parfois sur pilotis, pour échapper aux inondations. La Boca, habitée par les classes les plus populaires, a été très marquée par les vagues d’immigrants au début du 20e siècle, attirés par l’activité portuaire de la ville : des Grecs, des Yougoslaves, des Turcs, mais surtout des Italiens venus principalement de Gênes.

 

Caminito, les couleurs de La Boca

La rue la plus fameuse de La Boca est sans conteste Caminito, l’une des plus belles cartes postales de Buenos Aires, sorte de « mini-Montmartre » argentin. L’artiste peintre Quinquela Martín, enfant de La Boca (voir encadré ci-contre), eut l’idée de transformer cette voie de chemin de fer abandonnée en un véritable musée à ciel ouvert, pour encourager les artistes et les artisans du quartier à s’exprimer en toute liberté. Dans les années 1950, les maisons en bois et en tôle des immigrants, les conventillos, ont été repeintes aux couleurs  vives (rouge, vert, jaune, bleu…) qui caractérisent désormais le quartier. Les lieux concentrent aujourd’hui les artistes en tous genres, peintres, vendeurs d’aquarelles et autres musiciens, mais aussi danseurs de tango. Du reste, dans les années 1920, la rue pris le nom d’un tango nommé Caminito composé par Juan de Díos Filiberto.

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Cocorico !

L’histoire picturale du quartier débute avec un bébé abandonné aux portes de l’orphelinat Casa de los Expósitos dans le barrio Barracas, à Buenos Aires, qu’une famille pauvre de La Boca, d’immigrés italiens, prit sous sa protection. L’enfant devint plus tard, dans les années 1920, un peintre célèbre : Quinquela Martín (1890-1977). L’artiste demanda à tous les habitants de La Boca de venir peindre les murs de l’école. Chacun vint avec un pot de peinture de couleurs différentes. Les habitants apprécièrent le résultat et décidèrent de badigeonner leurs maisons de bois et de tôle de la même manière. Ainsi naquit dans les années 1930 le style de La Boca, plein de couleurs et de joie de vivre, pied de nez à la pauvreté du quartier.

Du rouge, du jaune, du bleu... les maisons de La Boca contrastent avec les logements des autres quartiers

Quinquela Martín,

le peintre de La Boca

La Boca est l’un des quartiers les plus pauvres du centre de Buenos Aires et revendique son indépendance. Les visiteurs y sont du reste accueillis par l’inscription « Bienvenidos a la República de La Boca » (Bienvenue à la République de La Boca).

"República de La Boca", peut-on lire sur les murs de ce terrain de sports du quartier

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