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8 mai 2017

Le christ rédempteur,

symbole de rio

Imaginez un instant. Que serait Paris sans la Tour Eiffel ou bien New-York privée de la statue de la Liberté ? Voilà qui serait plutôt difficile à envisager. À Rio de Janeiro, c’est pareil. Rio ne serait pas totalement Rio sans son fameux Christ du Corcovado. Depuis son inauguration en 1931, O Cristo Redentor (le Christ Rédempteur) est devenu l’un des symboles de la cité carioca, au même titre que le Pain de Sucre.

La France à l’honneur

La statue a été réalisée par le sculpteur français Paul Landowski. L’artiste a dessiné puis façonné dans son atelier de Boulogne-Billancourt les mains et le visage du Christ avant de les envoyer, en pièces détachées, à Rio. L’ingénieur brésilien Heitor da Silva Costa, maître d’oeuvre du chantier, se chargeant ensuite d’assembler les différentes parties.

Perchée à 700 mètres d’altitude, tout en haut du mont Corcovado, la statue géante - 38 mètres de hauteur - est la principale attraction touristique de la Cidade Maravilhosa (Cité merveilleuse). Elle attire chaque année plus de 700 000 visiteurs. Pour atteindre le sommet, certains optent pour la voiture ou à pied grâce à des sentiers de randonnées. Mais la plupart des touristes empruntent le petit train électrique de couleur rouge qui se faufile à travers la plus grande forêt urbaine du monde, le parc national de Tijuca. Le convoi de deux wagons s’élance chaque demi-heure du vieux quartier de Cosme Velho pour une ascension d’une vingtaine de minutes.

700 000 visiteurs par an se pressent en haut du mont Corcovado pour admirer la célèbre statue du Christ

Au sommet du Corcovado, la vue sur Rio de Janeiro est époustouflante et notamment sur le quartier de Copacabana

Une fois arrivé au sommet, la vue panoramique est à couper le souffle. Sur 360 degrés, Rio de Janeiro s’offre aux visiteurs : la baie de Guanabara, le Centro, le Pain de Sucre, le mythique stade Maracanã, mais aussi les célèbres plages de Copacabana et Ipanema, ainsi que les nombreuses favelas. D’un coup d’oeil, les promeneurs peuvent mieux cerner la géographie de Rio, composée de centaines de monts et collines (les morros), au noms imagés : la Veuve, les Deux Frères, la Tête de Chien, le Géant endormi, le Pain de Sucre et bien sûr le Corcovado (le Bossu).

Une statue pour "relancer" le catholicisme

Avant la statue christique, le mont du Corcovado était déjà une destination touristique appréciée des promeneurs pour le panorama qu'elle offrait, surtout après l’inauguration du Trem do Corcovado (train du Corcovado) en 1884 sous le règne de l’empereur du Brésil, Dom Pedro II. Plus tard, dans les années 1920, l’idée d’ériger une statue à l’effigie du Christ sur une colline de la ville fit son apparition. L’Eglise catholique, qui perdait des fidèles au profit des loges maçonniques et du positivisme, voyant alors un moyen de réaffirmer son influence par la construction d’un symbole. La colline du Corcovado fut retenue pour recevoir l’imposante statue, qui fut inaugurée le 12 octobre 1931 dans le ciel de Rio. Plus de quatre-vingt ans après, le Christ Rédempteur continue de faire la fierté des Cariocas (les habitants de Rio) et fait partie, depuis 2007, des Sept nouvelles merveilles du monde.

Avant de se rendre au sommet du Corcovado, mieux vaut se renseigner sur les conditions climatiques. En effet, il n’est pas rare que le géant Christ disparaisse derrière les nuages ou que la vue sur Rio soit obstruée par la brume matinale. Le matin reste cependant le meilleur moment pour prendre en photo la statue, parfaitement éclairée par le soleil. Dans l’après-midi, vous risquez d’être à contre-jour…

Petit conseil

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