28 avril 2017

beco do batman,

les couleurs de são paulo

Légalisé depuis 2007, le street art est devenu un moyen d’expression populaire au Brésil. Et pour se faire une idée, direction São Paulo. Il y existe un lieu incontournable où les artistes laissent libre cours à leur imagination : le Beco do Batman. Visite.

Si São Paulo est le « plus grand mur de graffitis à ciel ouvert » d’Amérique latine, les « oeuvres de rue » ne plaisent pas à tout le monde. Et notamment au nouveau préfet de la ville (l’équivalent de notre maire), qui, début 2017, est parti en guerre contre le street art, avec pour ambition de recouvrir les graffitis… de peinture grise. Ainsi, près de 200 fresques ont été recouvertes, notamment sur l’Avenue du 23-Mai. Une opération qui fait polémique. Les artistes dénonçant la destruction d’une partie du patrimoine culturel.

São Paulo déclare la guerre au street art

Dans une forêt de buildings et de béton, la mégalopole aux 12 millions d’habitants (et même près de 20 millions si on englobe l’ensemble de la région) est devenue une place forte de « l’art de rue » dans le pays. Sur les murs ou les façades des immeubles, des fresques géantes, aux mille couleurs, font de cette ville un véritable musée à ciel ouvert.

Justicier masqué et… coloré

À São Paulo, il existe un lieu incontournable où les artistes laissent libre cours à leur imagination. A Vila Madalena, le quartier « bobo » de la ville, les touristes viennent en nombre pour admirer les trésors du Beco do Batman (l’Allée de Batman). Concentrés autour de la rue Gonçalo Afonso, des dizaines de graffitis, pour certains de véritables chefs-d’oeuvre, ornent les murs. Un authentique concert de couleurs. Un trésor pictural.

Pour tous les fans du street art, le Beco do Batman est « the place to be » (l’endroit où il faut aller) au Brésil. Les lieux ont été surnommés ainsi en référence au personnage de DC Comics, Batman, qui a été peint sur l’un des murs du quartier dans les années 1980. Depuis, nombreux sont les artistes du monde entier à y avoir laissé leurs empruntes. Aujourd’hui encore, le lieu est continuellement renouvelé par l’apparition de nouvelles oeuvres. À vos appareils photos !